
Entretien avec Brian Hogben, de Mission35 Mortgages, sur le rôle de la littératie financière et comment il espère partager ces connaissances avec les propriétaires de demain.
Après avoir atteint son objectif de s’affranchir de ses prêts hypothécaires avant l’âge de 35 ans, le courtier hypothécaire Brian Hogben d’Hamilton s’est attaché à aider les autres à réussir financièrement.
C’est ce que lui et son équipe de Mission35 Mortgages font en organisant diverses activités de bienfaisance. M. Hogben passe beaucoup de temps à parler de littératie financière aux étudiants. Il leur explique comment ils peuvent réaliser leur rêve d’accession à la propriété.
M. Hogben attribue une grande partie de son succès aux leçons de son défunt père.
Nous avons eu la chance de discuter avec M. Hogben des origines de Mission35, de la place qu’occupe la littératie financière dans son parcours et de la façon dont il espère aider la prochaine génération.
De quelle façon votre père a-t-il influencé votre recherche de la responsabilité financière ?
Il m’a toujours enseigné la littératie financière. Des trucs assez simples comme de dépenser moins que ce que vous gagnez et de mettre le reste de côté.
Son état d’esprit a toujours été d’épargner aujourd’hui pour demain. Mes parents n’ont jamais pris de grandes vacances ni conduit de voitures extravagantes. Mon père m’avait inculqué sa valeur de responsabilité financière.
Comment cette base a-t-elle affecté votre cheminement de carrière ?
Pendant mes études secomndaires, j’ai fait un stage comme caissier de banque. Ça m’a valu un emploi à temps plein à la Banque Scotia où j’ai pu passer d’un poste de caissier à celui de représentant du service à la clientèle, en passant par agent de banque et représentant hypothécaire.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux prêts hypothécaires. Après l’université, j’ai acheté un duplex dont j’occupais une moitié tout en louant la seconde.
Peu de temps après, je voulais acheter une autre propriété. Et je me souviens que j’ai dû emprunter à mon père, qui adorait ses obligations d’épargne du Canada avec un rendement de 2 ou 3 % à l’époque. Alors, je lui ai promis un rendement énorme de 5 % !
Vous consacrez beaucoup de temps à parler aux étudiants de l’accession à la propriété. Parlez-nous de cela.
Je visite deux fois l’an le Collège Mohawk, et je parle de choses comme la cohabitation ou la copropriété, et comment j’ai dû emprunter de l’argent à mon père. Ce sont des options qu’une banque ne prend généralement pas le temps de vous expliquer. Vous êtes approuvé ou non. Mais donner aux gens d’autres scénarios pour accéder à la propriété, je pense, est le plus grand générateur de richesse que peut rechercher une personne moyenne.
Il semble qu’une grande partie de votre travail de charité tourne autour de l’école locale et d’aider les étudiants.
C’est juste ! Parmi nos grandes collectes de fonds se trouve le programme Mohawk City School, qui aide les enfants des familles à faible revenu du centre-ville de Hamilton à faire des études postsecondaires. L’an dernier, nous avons recueilli 5 000 $. Aider les gens à s’instruire leur ouvre la voie à des changements dans notre communauté.
J’ai aussi une bourse annuelle pour le programme d’administration des affaires de l’école. Chaque année, le collège choisira une personne qui, selon lui, pourrait utiliser les fonds pour poursuivre le programme. Dans le passé, il a été accordé à des parents seuls qui essayaient de joindre les deux bouts ainsi qu’à des étudiants plus jeunes qui n’avaient aucun soutien.
À quelles autres œuvres caritatives Mission35 participe-t-elle ?
Chaque Action de grâces, nous faisons équipe avec l’école élémentaire J. E. Davey. C’est une école qui compte un bon nombre d’enfants défavorisés, alors nous ferons don de 8 à 10 dîners de l’Action de grâces.
Et à Noël, nous réunissons toute l’équipe pour aider à nourrir les sans-abri avec Mission Services à Hamilton. Quand on voit combien de bénévoles il y a et combien de nourriture on donne chaque jour, je suis très reconnaissant de réaliser à quel point nous sommes privilégiés d’avoir ce que nous avons.
Comment Mission35 s’est-elle développée à partir de vos propres objectifs et qu’espérez-vous communiquer via votre entreprise aux propriétaires et aux consommateurs ?
Depuis que j’étais enfant, mon objectif a toujours été Liberté 55, mais cela a fini par passer à Liberté 35 : je voulais être en sécurité financière à l’âge de 35 ans. Je voulais m’assurer que mon hypothèque serait payée et que je pourrais prendre soin de ma famille, comme mon père. J’ai vendu l’une de mes propriétés de placement juste avant mon 35e anniversaire, ce qui était suffisant pour rembourser la maison dans laquelle je vis aujourd’hui.
J’ai atteint cet objectif, mais mon père n’était pas là pour le voir. Il est décédé deux ou trois ans plus tôt en raison d’une leucémie myéloïde aiguë. Une fois que j’ai atteint cet objectif, j’ai dit : « D’accord, quelle est une autre raison de continuer à faire les choses ? »
J’ai beaucoup réfléchi à la façon dont mon père m’a donné une bonne fondation et je voulais trouver un moyen de donner une bonne fondation aux autres. C’est à ce moment-là que nous avons ouvert la maison de courtage Mission35 Mortgages en 2016.
En tant qu’équipe, nous disons à la blague que nous sommes heureux de vous endetter, mais que nous sommes tout aussi heureux de vous en libérer. L’une des priorités de Mission35 est de faire découvrir aux clients le potentiel des immeubles de placement, mais aussi d’amener les gens à devenir propriétaires. Je pense qu’il y a un segment important de la population qui ne croit pas que l’accession à la propriété est une possibilité.
Le plus gratifiant est quand quelqu’un dit merci. Surtout lorsque nous proposons une idée ou une solution à laquelle ils n’ont peut-être jamais pensé. C’est quand quelqu’un allume une ampoule et dit : « Wow, je n’aurais jamais cru que c’était possible pour moi ! Je n’ai jamais pensé que je pouvais investir dans l’immobilier. » Ou encore « Je n’ai jamais pensé que je pouvais devenir propriétaire. »
Cet article a déjà été publié en août 2020, dans le second numéro de la revue Perspectives de Professionnels hypothécaires du Canada.